Nong Khiaw est un village situé au bord du Nam Ou. Pour y accéder depuis Luang Prabang, c'est quatre heures de bus (40 000 kips).

Un petit paradis, autant pour son calme que pour ses alentours. C’est un excellent point de départ pour explorer montagnes et villages. En louant un VTT j’ai pu aller à Ban Huaylarn, un petit village où j’ai été accueilli par de très beaux sourires. C’est dix kilomètres de chemin, avec des montées un peu hard, et des descentes bien sympa, ça n’arrête pas d’alterner, donc c’est plutôt équilibré finalement !

Sur le retour je décide de m’arrêter au premier village croisé à l'aller, Hardsao. Je marche timidement vers les habitations, quand un enfant me fait signe de le suivre. Je fais OK de la tête, il court prendre sa machette sur le pas de la porte de sa ‘hutte’ et s’engage dans un petit chemin dont je n’aurais même pas soupçonné l’existence. Thoai (c’est ce que j’ai compris de son prénom) connaît par cœur le sentier, qui est pile de son gabarit, et donne des coups de machette dès qu’une plante menace de l’effleurer.

Je vois son âme de chasseur quand il s’arrête en entendant un bruit d’oiseau. Il ramasse un caillou et tire dans l’arbre devant nous. Je n’ai pas vu l’oiseau mais il semble sûr de l’avoir touché. Au retour, quand il ramasse un autre caillou, je lui fait signe de ne pas le faire, en essayant de lui expliquer avec des grands signes et ces quelques mots : ‘birds, animals, humans, same-same ! Animal, beautiful, human, beautiful, life, no kill !’ Je suis assez content de voir qu’il pose instantanément son caillou. Au moins un animal sera épargné.

Thoai et moi arrivons finalement là où il voulait m’emmener. Une minuscule cascade, mais l’expédition en valait la peine, Thoai est un très bon guide !

Un autre ‘must-do’ à Nong Khiaw est le point de vue de Phadeng Peak. Après une montée d’environ une heure (en marchant comme un chamois), on se retrouve au-dessus de tout, du moins de ce qui est en-dessous de nous. À savoir le village de Nong-Khiaw et le Nam Ou. Ici, il suffit de s’asseoir en tailleur et de regarder la beauté du paysage qui se peint au coucher de soleil. Ô bonheur.