Je quitte la Thaïlande et arrive à Vientiane, capitale du Laos, en deux heures d'avion. Je partage mon taxi avec un allemand rencontré à l'aéroport, il a réservé son hôtel, trente dollars la nuit. Pas pour moi ! Je traverse la rue et tombe directement sur le Dream Home Hostel ! Dortoir à six dollars, plus cher qu’en Thaïlande mais l'endroit me plaît. Ça a l'air vivant, et il y a une piscine !

J'y reste trois nuits, le temps de visiter doucement la ville. Une journée doit suffire, sauf que je prends mon temps avec mes pieds estropiés. Il y a peu de choses à voir, mais on peut par exemple, au détour d'un chemin, tomber sur cette maison de style français. Il est aussi très agréable de s’asseoir sur l’esplanade le long du bord du Mékong, en fin de journée, quand le marché prend vie, quand la musique retentit et rythme les étirements d’un ou deux groupes de personnes alignées là, et quand, enfin, le soleil se couche et laisse place à la pénombre. Je ne m’étendrai pas sur la bouffe, partout où je vais je me régale et je paye entre un et quatre euros.

La porte nord-est de la ville est plutôt jolie, c’est l’Arc de Triomphe local. La montée coûte huit mille kip, ou peut-être dix-mille. Belle vue sur la ville, mais l’intérêt reste assez limité.

Je ne suis pas allé au Jardin de Buddha même si je pense que l’endroit me plairait et qu’il doit y avoir des bonnes photos à prendre. C’est un parc où l’on peut voir toutes sortes de statues, autant sacrées qu’abstraites, on peut même rentrer dans une citrouille géante, en pierre. Maintenant que je suis au Laos j’ai envie de voir des villages, des montagnes, des rivières et des gens, plus que des attractions touristiques.

Je prends un bus jusqu’à Vang Vieng avec un Israélien qui est au Laos en attendant son visa indien.
Le changement est immédiat. Vang Vieng est très touristique, le business local, c’est :

• la rivière, où l’on peut faire du tubbing ou du kayak
• les bars qui la bordent, où on est supposé se bourrer la gueule avant, pendant, et après le tubbing. Personnellement mon expérience de tubbing ne m’a pas amené à m’arrêter, j’avais juste envie de profiter du ‘chill’ de cette rivière. C’est très calme, il ne faut pas s’attendre à des remous de ouf, on se laisse flotter jusqu’à l’arrivée.
• les bars de la ville, notamment le Sakura pour la musique, l’ambiance et l’alcool gratuit à certaines heures de la soirée, et le space-bar, une sorte de coffee-shop hollandais, à la laotienne.
• les locations de scoots et vélos qui permettent de visiter les alentours

Je ne sais même pas si on peut faire une randonnée sans payer ici. J’ai fait un sommet de six cent mètres cet après-midi, ça défoule et la vue en haut est cool, mais il a fallu payer dix mille kips, ça m'agace un peu de dépenser de l’argent pour monter sur une création de MA Terre !

Dés notre arrivée la gérante de notre hôtel nous propose d’aller boire un coup près de la rivière. Un bus à payer, et c’est parti. Bien-sûr l’endroit est paradisiaque, des terrasses directement attenantes à la rivière, des montagnes en fond, et des champs à perte de vue de l’autre côté. Avec l’alcool, tout le monde se parle et rigole ensemble, ça danse en se jetant de l’eau dessus, l’ambiance est là, c’est moi qui ne suis pas tout à fait dans celle-ci. L’eau est super bonne, et j’aurai quand-même passé une super après-midi avec de super personnes.

Je reste également trois nuits ici, c’est largement suffisant.

La seule photo de Vang Vieng que je poste ici est la dernière de la série ci-dessous : un beau coucher de soleil qu'on a eu depuis un bateau bar.

La suite se passe à Luang Prabang, à trois bonnes heures de route. Dans le mini-van je fais la connaissance de trois Israéliens et une Allemande. Nous tombons sur le chauffeur parfait. Il va vite, il sait parfaitement ce qu'il fait et chante sur des belles musiques laotiennes. La fin du trajet est épique, entre les paysages bercés de la lumière de fin de journée, l'excitation de découvrir une nouvelle destination et l'entrain de notre chauffeur qui chante.

À part visiter la ville d'un bout à l'autre, dans tous les sens, je suis aussi allé aux cascades de Kuang Si. C'est à cinquante minutes en tuk-tuk et ça vaut le détour. Je vous laisse juger par vous-même !

J'ai prolongé mon séjour ici de deux jours car mes pieds me disent de ne pas faire de stop comme j'en avais l'intention.

Je pars demain, cette fois c'est sûr. Il ne me reste plus qu'à choisir où.