Kalaw

Escale à Kalaw

Quel bel homme
N’ayant pas de photo de Kalaw, je me suis photographié en me réveillant pour voir ma gueule.

 

Kalaw est une ville de montagne à une soixantaine de kilomètres du lac Inle. Je décide d’y aller en pensant faire le trekking de trois jours jusqu'au lac, tout en sachant que je n’ai presque plus d’argent. Je me dis que je peux toujours acheter une carte sur place, ou en télécharger une, puis partir seul, et advienne que pourra…

 

J’ai une idée fixe : dès que j’arrive, trouver une connexion internet pour regarder la faisabilité de ce trek, tout seul.

 

La réalité est toute autre. J’arrive dans cette ville après sept heures de bus sur des routes tortueuses avec un temps gris et pluvieux. Je me sens un peu patraque, mais cela doit être le bus. Quand je sors trois ou quatre chauffeurs de taxis m’entourent et veulent me prendre en charge. Je décide de marcher et de voir ce qu’il y a ici.

 

Je me dirige vers une agence organisant des treks, me renseigne rapidement sur le prix, c’est 45 dollars par personne pour 3 jours (15 par jour) et ça descend d’un dollar par jour pour chaque personne s’ajoutant au groupe.

 

Par exemple si l’on est 5, cela fait 4 personnes en plus de moi, donc (15 – 4) x 3, soit 33 dollars.

 

Seulement le guide me dit qu’il n’a personne pour l’instant, à part une personne qui voudrait faire le trek d’un jour, qui est un aller-retour dans la montagne environnante. Bof…

 

À ce moment là je suis toujours sans carte bancaire, il me reste environ quarante-neuf mille kyats, et je sais que je serai déjà ric-rac pour la suite. Je lui demande de me connecter à son wifi mais celui-ci ne marche pas. Je me fais ensuite indiquer « the cheapest hotel », et en trouve un à cinq dollars la nuit, avec wifi ! Sauf que là encore, signal vide. Je suis allé jusqu’à squatter le hall d’un autre hôtel pour capter une divine connexion, mais rebelote, réseau bien présent, mais aucunes données internet.

 

Je me résigne et décide d’aller à la gare pour voir ce qui existe comme train. Il y en a deux le lendemain, 10:30 et 13:30, il s’agit de ne pas le rater !

 

Je rentre à l’hôtel, et mon état « patraque » se montre bien plus intransigeant avec mes intestins qu’il ne l’avait fait jusqu’à maintenant. Je passe la fin de journée à me balader entre ma chambre et les toilettes. Le moral est à zéro, je vois cette journée comme l’apogée des merdes embêtements que j’ai eus jusqu’à maintenant (cf. article sur Yangon).

 

Je prends sur moi et me soigne avec attention, douceur et détermination. Huiles essentielles, eau argileuse et écriture sont au rendez-vous, je me couche tôt, enfin autant que mes intestins le permettent.

 

Je prendrai probablement le train de 13:30 pour le Lac Inle

 

 

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